mardi 21 juin 2011

La notion du Destin chez les Anciens Mésopotamiens

La notion du Destin chez les
Anciens Mésopotamiens

« Si lors d’une apparition lunaire les deux cornes se rejoignent, une inondation aura lieu. » 
                            Shumma Sîn Ina Tâmartîshu : Tablette de commentaire astrologique sur la Lune  
  
Dans âyadgâr î Vazurgmihr, texte en pârsîg sur les discours ontologiques de Bozorgmehr-e Bokhtagan, le grand vizir de Khosro Anushirvân (531-579), le souverain sassanide le plus adulé de cette période, l’auteur aborde la question du destin sous forme interrogative :

-         Ce qui arrive à l’homme est-il le fait du hasard ou de l’action ?
-          Le hasard et l’action sont liés de même que le corps et l’esprit. Car le corps séparé de l’esprit, est comme une carcasse sans vie, et l’esprit séparé du corps est comme un vent impalpable. Réunis, ils sont tout puissants et grandement bénéfiques.
-         Qu’est-ce que le hasard et qu’est-ce que l’action ?
-         Le hasard est la raison, et l’action, la cause de ce qui arrive à l’homme.      

Ces quelques lignes résument à elles seules, la portée hautement philosophique de la doctrine des Mages sur les notions de hasard et de destin. Les textes pehlevi mentionnent que, tout le bien (sa’d) et le mal (nah’s) qui arrive aux gens et aux créatures, arrive du fait des sept planètes (haftân). Les sept planètes sont considérées comme étant les émissaires d’Ahriman. Toute créature est soumise à leur joug, vaincue par leur tyrannie, et terrassée par leur courroux ! Si les planètes (hormis le soleil et la lune) sont les émissaires d’Ahriman, les signes du zodiaque (dwâzdahân) sont en revanche les alliés d’Ormazd (Ahura-Mazda).          
A travers les douze signes du zodiaque, et grâce au parcours du soleil et de la lune, Ormazd distribue ses bienfaits aux créatures, mais chaque jour Ahriman envoie ses émissaires (les sept planètes) afin qu’elles détruisent chaque parcelle des biens, envoyée par Dieu. Voila pourquoi Ormazd a créé la science des astres (en sanskrit Jyotisha, science de la lumière) et l’a fait transmettre aux hommes, afin de leur permettre de dissiper les ténèbres de l’ignorance.

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