mardi 12 décembre 2017

Les Magiciens Astrologues du XVème siècles 2ème Partie



تنبیهات االمنجمین

Tanbīhāt al-Monajemin, littéralement les avertissements astrologiques, est sans conteste l’un des plus grands œuvres astrologiques de la Perse du XVIème siècle. Ecrit vers 1599 par le savant, chroniqueur poète et astrologue royale Mozafar-e Gūnābādi (علی بن محمد قاسم منجم مظفر گنابادی) qui était l’astrologue personnel d’ Abbas le Grand (Chah Abbas 1er) Vème monarque de la dynastie des Safavides, cet ouvrage exceptionnel contient toutes les configurations astrologiques, les transits, conjonctions, combustions et autres aspects planétaires, ainsi que leurs influences et leurs impacts sur la sphère sublunaire ; le sort des empires et des principautés, les tempêtes, inondations, tremblements de terre et l’avenir des peuples.

Pour rédiger son ouvrage, Mozafar-e Gūnābādi c’est inspiré des œuvres de 35 des plus grands astrologues connus, dont certains ayant appartenus plusieurs siècles antérieurs à son époque.    




En tant qu’astrologue personnel du roi, Mozafar-e Gūnābādi a été durant 25 ans au service du Chah Abbas et a accompagné celui-ci à travers les quatre directions de la Perse, de Samarkand à Boukhara, de Bagdad à Bakou et dans toutes ses campagnes et expéditions militaires. Tout comme les rois de Perse, Abbas le Grand croyait profondément à l’astrologie et donnait une importance primordiale aux arts magiques, talismaniques et à l’interrogation sidérale. Des rois Safavides, Chah Abbas été celui qui a eu le plus recours aux sciences et à la sagesse des astrologues.

Chah Abbas 1er (1571-1629)

En 1618 l’armée ottomane commandée par le grand vézir Khalil Paccha marcha contre la perse avec plus de 150.000 cavaliers armés jusqu’aux dents. Chah Abbas qui n’avait pas plus de 40.000 cavaliers, voulait à tout prix éviter l’affrontement. Il consulta son astrologue le monajim-bashi Mozafar-e Gūnābādi qui lui annonça qu’une configuration favorable à l’armée perse prenait place sous la voûte étoilée, et que les Perses pouvaient être vainqueurs. Le roi envoya alors Gūnābādi au camp de son général en chef Kartchèghaï-Khan et demanda à son conseiller et astrologue de calculer avec son astrolabe le jour et l’heure exacte pour l’attaque. Au jour et à l’heure annoncée, les Perses lancèrent l’offensif contre l’armée ottomane et contre toute attente gagnèrent la bataille.     


L'horoscope de Chah Abbas
[طالع شاه عباس سفوی]

Après la chute des empereurs Sassanides (en 677), la dynastie des Safavides (1501-1736) fut la plus puissante dynastie ayant régné sur la Perse. Chah Abbas né le 27 janvier 1571 à Hérat (l’antique Alexandrie d’Asie fondé par Alexandre et l’une des plus grandes cités de l’ancien Khorāsān) monta sur le trône de Perse en 1588 (au début de la mutation de la triplicité de l’eau vers la triplicité du feu / cycle des conjonctions de Saturne et Jupiter). 

Grâce à ses astrologues, il fut vainqueur contre les Ottomans, les Portugais et les Ouzbeks. L’empereur mongol Jahāngīr (1605-1627) avait engagé des astrologues pour qu’ils lui apportent l’horoscope d’Abbas le Grand, afin qu’il puisse l’étudier et comprendre ses aspirations politiques ainsi que ses stratégies et ambitions militaires.   


L'horoscope de Chah Abbas et les étoiles fixes


Autre anecdote . . .

Le rituel de la Substitution

Depuis la plus haute antiquité les rois d’Akkad, de Babel et de l’Assyrie pratiquaient dans le plus grand secret, un rituel appelé rite de la destitution, destiné à sauver leurs vies et leurs couronnes lors de certaines éclipses lunaires considérées par les astrologues comme fatales pour le royaume. La royauté héritée de Sumer été régit par la lune, aussi les rois de l’antiquité étaient habités par l’esprit de la lune, ils étaient les représentants de Sîn le grand dieu lune.




Lors de certaines éclipses (celles en particulier qui avaient lieu dans le signe astrologique représentant le pays ; exemple le Cancer pour Babylone), les Mages et les chefs astrologues royales, organisaient une cérémonie durant lequel, le roi était momentanément remplacé par un individu étant né le même jour, ou ayant une certaine ressemblance physique et pendant ce temps, le roi, vivait lui retiré, souvent caché dans les souterrains du palais, attendant que les effets de l’éclipse se dissipent. Si Jupiter n’était pas visible dans le ciel au moment de l’éclipse, celui-ci était considéré comme particulièrement néfaste et dangereux.  



En Juillet 1593, Jallâl-ad-Dîn Mohamad-î-Yazdî, le chef astrologue de Chah Abbas informa le roi d’une conjonction funeste suivi de l’apparition d’une étoile filante qui annoncerait sa mort prochaine et la fin de son règne. Aussi on substitua un derviche thaumaturge qui avait une certaine influence sur le peuple, un dénommé Yussefi-Turkeshdûz, à la place du roi. On l’habilla d’un taylassane (l’hermine royale) on le plaça sur le trône et dans le lit royal, puis le troisième jour on lui ôtât la vie. Ainsi le mauvais sort fut conjuré.   



Mousquetaires de Chah Abbas   



Mozafar-e Gūnābādi   


Gūnābādi serait né en l’an 1562 à Gonâbâd (ville dont les fortifications est attribuée à fils de Gôdarz) ancienne province de Khorāsān (34°20’ N / 58°42’E) d’une famille d’astrologue et de dresseur de calendrier. Son père rédigeait des calendriers et dresser des horoscopes pour les notables de la ville. Rédiger des calendriers était un art très ancien, il était souvent pratiqué par des familles qui transmettaient leur savoir-faire de génération à génération.  Lorsqu’il n’avait que 15 ans, il avait prédit l’apparition d’une étoile filante qui traversa le ciel en 1577. 

Cimetière vieux de 4000 ans 

Dans Tanbīhāt al-Monajemin il explique que la prédiction venait en fait de son père, qui avait observé la combustion de Mars et de Mercure en maison X de la révolution de l’année, située dans le signe du Bélier (le bélier est la constellation qui préside à la Perse, c'est pourquoi l'étoile filante fut visible dans le ciel de la Perse).     




Anecdote …

En 1626, alors que Gūnābādi accompagnait Abbas le Grand lors d’un voyage à travers l’Atropatène (nord de la Médie, Azerbaïdjan actuel) il fit la prédiction suivante « Sir, les maléfiques sont en conjonction dans le signe de Capricorne, cela signifie que Jahângîr (4ème empereur moghol) le souverain tout puissant de l’Inde mourra durant l’année ».





La conjonction des maléfiques signifie dans le jargon des astrologues, la conjonction de Saturne et Mars. Le signe du Capricorne régit l’Inde, l’astrologue déduit alors que le souverain du pays trépassera. En effet Jahângîr mourut en 1627. 

Toutefois après calcul et vérification, en 1626, Saturne était rétrograde à 10° de la Vierge, et Mars en carré de Saturne à 3° des Gémeaux ! Aucune planète n’occupait donc le signe du Capricorne. Les chroniqueurs qui ont apportés cette anecdote n’ont surement pas bien compris les subtilités astrologiques de cette prédiction. Jahângîr est né le 30 août 1569 à midi. Il été vierge ASC Sagittaire. D’après moi il aurait dû s’agir de la conjonction de Saturne à son Soleil et du carré de Mars également au Soleil natal durant l’année 1626 (Mars étant une planète très maléfique, maître de XII). 

Tanbīhāt al-Monajemin Le Manuscrit :

D’un volume de plus de 700 pages en forma actuel, le manuscrit est donc exceptionnellement dense, complet, et d’une richesse à ma connaissance jamais égalée ! Les meilleurs livres contemporains sur les transits en comparaison semblent presque insignifiants à côté de ce chef-d’œuvre intemporel, qui pourtant exception faite de quelques chercheurs zélés, reste complètement inconnu du grand public.



Rien que la table des matières prendrait au moins une quinzaine de pages. Le manuscrit traite de tous les aspects planétaires en transits dans les signes, impliquant les conjonctions, le carré, le trigone, le sextile, l’opposition, la combustion, à commencer avec la conjonction de Saturne avec les autres planètes. Mozafar-e Gūnābādi explique d’abord de façon générale la conjonction de Saturne et de Jupiter dans la triplicité du feu, puis celle de l’air et celle de l’eau, puis il explique les conjonctions dans chaque signe séparément, à commencer avec le bélier, le taureau etc.
Ici nous sommes au cœur de la pure tradition astrologique persane, le ton est donc essentiellement événementiel, nous ne sommes pas dans la psychologie du new age, nous n’avons pas affaire avec les psychos-babillages à la Dane Rudhyar, Liz Greene ou Stephen Arroyo, là c’est l’impact direct des rayonnements sidéraux sur la sphère sublunaire, les empires, les guerres, les épidémies, les changements climatiques, exemple de la conjonction de Saturne et de Mars en Gémeaux :

Il indique des complots dans l’Ouest au nord, au pays de Rome (Occident) et la corruption parmi les dirigeants, et la dégradation de l’air et la manque d’humidité et l’apparition de signes et d’infections dans l’air, surtout si Mars se trouve en maison X … 



Autres exemples concernant la conjonction de Saturne et de Jupiter en Verseau (prévue pour 2020) : inique l’augmentation des difficultés et l’embarras pour la vie des gens du commun, et la pénurie de la nourriture dans la plupart des contrées et l’inimitié parmi les gouvernants (rois) et dirigeants, des savants et les procureurs, et terribles désastres et l’ accroissement des pluies diluviennes et l’amélioration de la condition des agriculteurs et la destruction et l’effondrement de longues bâtisses et des tours, et la stagnation du chagrin et la tristesse parmi les peuples, et la chute d’une dynastie puissante et l’apparition d’un nouveau lignée, et les changements dans le comportement et les habitudes des peuples, et l’augmentation de débats parmi les religieux … et si Saturne est supérieur … etc.     






 Bref analyse de l’horoscope de Shah Abbas :

Les pivots de l’horoscope se situent sur les signes angulaires (cardinaux). Avec le signe du capricorne sur l’angle oriental, il y a donc une attitude naturelle aux commandements.

Degré symbolique de l’ASC à 15° de Capricorne :

« Une couronne auréolée de lumière, suspendue au-dessus d’un autel ». Degré de Règne.

Toutes les planètes (excepté Neptune) se trouvent dans l’hémisphère Est, ce qui en soit est un gage de réussite. Le Soleil à 16° 39’ du Verseau est conjoint l’étoile fixe très bénéfique Sa’d al-Su’ud (Sadalsuud) qui signifie littéralement le plus fortuné des chanceux (Fortuna-Fortunarum), plus connue chez les anciens Chaldéens sous le nom du Kakkab Nammakh : « l’étoile de la grande destinée ».
(beta Aquarius : mg ; 3,1).

La conjonction de Jupiter est de Mars est un grand facteur de réussite :

Extrait d’Aspectarion (livre en préparation sur les aspects astrologiques)

Actuellement disponible / Lien : ASPECTARION Livre



Jupiter conjoint Mars d’après les anciens : 

Jupiter avec Mars signifie richesse, domination, gouvernement de guerre, bonne et grande renommée. Le né est optimiste en toute chose et possède la foi en Dieu qui permet de vaincre. Volonté d’accomplissement.

D’après l’astrologie Védique 

Jupiter conjoint à Mars signifie que le natif sera le chef de son village ou qui deviendra gouverneur par la faveur du roi. Il aura une longue vie et sera béni par des fils. En maison I le natif gagnera renommée et popularité par son enthousiasme et sa volonté et deviendra ministre. Si la conjonction a lieu en maison VI ou VIII, le natif sera dépendant à un vice et vivra pauvre et sans honneur. En maison III il préservera la fortune familiale, mais ne pourra l’agrandir, il sera très spirituel et priera les dieux. En maison IV il aura une vie stable et confortable, il aura de bonnes relations et de nombreux amis, il sera dévoué envers les dieux et perpétuera les coutumes de ses ancêtres. Il occupera un poste important et éminent. En maison VII le natif errera à travers monts et vallées, parcourra les rives des plages et contournera les rivières, il rencontrera des gens bons, mais vivra sans épouse et les joies conjugales. En maison X il atteindra une position égale aux rois et jouira d’une grande renommée. Il sera riche et aura une famille nombreuse.   
      
D’après l’opinion des contemporains : 

Si Jupiter est conjoint à Mars, le natif aura une grande vitalité, il sera optimiste dans sa démarche et aura le sens des opportunités. L’esprit d’initiative, audacieux, ambitieux, aptitude aux commandements. L’aspect est bon pour les finances et attire les gains dans les procès. On voit les choses en grand, mais on manque de discernement dans les détails. En maison VI il fait les médecins militaires, chirurgiens ou acuponcteurs. Courageux, le natif à foi en son étoile. A la moindre provocation le natif exige un challenge et aime la compétition. Habile dans l’art de la confrontation, fasciné par les défis, manque de modération, ne croit pas à l’échec, cherche la renommée et la reconnaissance. Cet aspect combine la force et l’intelligence et rend victorieux.

D’après l’astrologie persane 

Messager des dieux (le messager d’Ormazd-Jupiter), guerrier juste, combattant redoutable, voyageur courageux, lutte pour la justice, le sauveur, vaincre au nom de Dieu, guide éclairé, guerrier spirituel (en XII). L’aspect donne la passion de Dieu et des savoirs sacrés, il accorde richesses et renommées. En Bélier et en maison X, la conjonction fait un roi courageux et conquérant qui risquera sa vie pour son peuple, en maison V et en Taureau la conjonction fait un jouisseur ayant un appétit charnel inextinguible, elle rend chanceux et riche, en Gémeaux il fait un grand savant, écrivain ou orateur, en Lion il fait un chef redoutable, capable d’entrainer des foules nombreuses et d’accomplir de grands exploits, en Balance il fait les magistrats et les juges incorruptibles, en thème féminin il fait les courtisanes les artistes et les séductrices, en Scorpion il fait les gourous manipulateurs et fanatiques, ayant un grand pouvoir magnétique de séduction et qui abusent sexuellement de leurs adeptes. En négatif l’aspect rend, impulsif, fanfaronne, menteur et fourbe. 

Talisman de Jupiter conjoint Mars





A graver le 07-01-2018 (à 12h16 heure locale pour la longitude d’Ille et Vilaine Bretagne). Talisman à graver sur de l’étain pure. Extrêmement puissant, apporte victoire, accomplissements matériels, notoriétés, brise les obstacles avec force. Peut  être dangereux et causer péril dans les mains d’un esprit faible et impulsif.   

Jupiter conjoint Mars à 18° de Scorpion 
Sol à 17° de Capricorne conjoint Vénus à 16° sextile Jupiter et Mars 

Pour Ille et Vilaine ASC à 9° de Bélier conjoint Algenib (de al-Janah, l'aile. Gamma de Pégase / mag ; 2.9). Correspond au Guerrier Noir et aux génies du feu d'après l'astrologie Chinoise.     

mardi 17 octobre 2017

Les Cycles Cosmiques et Zodiacaux

Résumé du conférence de Paimpont sur les Cycles Cosmiques et Zodiacaux 

La terre tourne autour du Soleil à plus de 30 km/S (100 000 km/h). Le Soleil lui-même tourne autour de notre noyau galactique à plus de 230 km/s. Cela prendra 25 millions d’années pour que notre système solaire fasse le tour de la galaxie.


Notre Soleil n’est pas seul dans l’univers, il n’est pas immobile au centre de notre système solaire, en fait c’est une étoile binaire qui est en interaction gravitationnelle avec son double, Sirius ou Alpha du Canis Majoris qui est l’étoile la plus brillante du ciel et qui se trouve à environ 8,6 années lumière du Soleil.
Il faut savoir que plus de la moitié des étoiles dans l’univers sont des étoiles binaires.   

Système de Sirius 

Nous avons donc un cycle complet de d’attraction et répulsion Soleil-Sirius en quatre phases successives qui durent 24.000 ans (plus exactement 25.920 années). Ce rapprochement et éloignement de notre Soleil à l’orbite de Sirius affecte le niveau des consciences sur terre. Plus on s’approche de Sirius, plus on s’approche de l’âge d’or et plus le niveau des consciences s’élève, et au contraire à fur et à mesure qu’on s’éloigne de Sirius, on recule dans l’âge des ténèbres et le niveau des consciences s’abaisse. Aux alentours de 500 av-JC Sirius paraissait rouge. A partir de 30 av-JC il paraissait bleu, comme aujourd’hui.      


Les quatre âges

24.000 ans est appelé la Grande Année. Si nous divisons le chiffre de 24.920 ans en deux nous obtenons 12.960 ans. Ce chiffre correspond à ce fameux cycle de 12.000 ans chers aux Mages Mazdéens utilisés et connus depuis au moins 5000 ans.

Mage offrant sacrifices aux étoiles

D’après la doctrine mazdéenne des Mages, la création est soumise à un cycle ascendant et descendant de chacun 12.000 ans, et qui se perpétue et se succède indéfiniment. Pendant 12.000 ans c’est l’ascension vers l’âge d’or et un état de conscience élevé et supérieur. Cette période est régie par Ormazd ou Jupiter. Et durant les 12.000 ans qui précèdent, c’est la descente régressive vers un âge sombre où les états de conscience régressent considérablement. Cette période est régie par Ahriman (Ariomanus) ou Saturne.


Cette vidéo illustre le mouvement ascendant et descendant auquel est soumis notre système solaire. Ce même mouvement qui est à l'origine des de la précession des équinoxes. 

1.000 ans de suprématie sont donc attribués à chaque signe du zodiaque. 



De même que la journée est produite par, une fois, la rotation de la terre autour de son axe, et qu’une année est le temps que la terre met à faire une révolution autour du Soleil, de même la Grande Année est basée sur le mouvement céleste et le temps que le Soleil met pour faire une rotation autour de l’axe de son étoile double binaire.



De même qu’une journée est faite de la lumière du matin et les ténèbres de la nuit, et qu’une année est faite d’été et d’hiver, la Grande Année a son âge d’or et son âge sombre. Le cycle ascendant et descendant de la Grande Année se fait à travers quatre âges qui sont analogues aux quatre saisons.

L’âge d’or c’était produit vers 11.500 ans av-JC, et va de nouveau se produire vers l’an 12.000 ap-JC. (11.500 – 2017 : 9483)   

24.000 ans c’est aussi le cycle des précessions des équinoxes. C’est le temps où l’aiguille de l’horloge zodiacale met pour faire un tour complet autour du zodiaque. Ce cycle est aussi appelé La Grande Année !  (La précession n’est pas due aux mouvements soli-lunaires, mais il se produit à cause du mouvement attraction répulsion du Soleil et de l’étoile binaire Sirius).   

LES QUATRE AGES

Comme vous le voyez dans le schémas ci-dessus, nous ne somme pas encore entré dans l'âge d'or, nous venons juste de sortir de l'âge de fer (l'âge des ténèbres). Ils nous restent encore de traverser l'âge de bronze, puis celui d'argent, avant d'arriver à l'âge d'or. 


Les Ères zodiacales :

Les ères zodiacales ou précessionnelles se définissent par rapport au point vernal, qu’on appelle aussi le point Gamma. Les Mages le nomment l’aiguille de l’horloge cosmique (ou de Dieu). Ça montre l’heure de Dieu. 

Chaque ère zodiacale dure environ 2160 ans.
De 4320 à 2159 an-JC c’était l’ère du Taureau (c’est une période régit par le désir de la stabilité, des constructions solides qui durent dans le temps, c’est l’ère des grands bâtisseurs, c’est l’ère des Crétois, des Ibères, en Egypte on construit des Pyramides et on célèbre le culte d’Apis le Taureau sacré, chez les Perses on célèbre le culte de Mithra).

Mithra

Puis vers 2160 av-JC on entre dans l’ère du Bélier. C’est la naissance de la religion Zoroastrienne, l’établissement du Culte du feu Martien dans l’Empire Perse, En Egypte c’est le début de la domination Thébaine et l’établissement du culte d’Amon Ra le dieu à tête de bélier comme divinité principale, chez les grecs c’est la période qui correspond au mythe de la toison d’or, chez les hébreux c’est le culte de Moise et le sacrifice du bouc, c’est la période où le monde est régit par l’esprit de l’initiative, de la conquête et l’esprit de compétition, c’est l’émergence du culte du héros solaire, du guerrier et de leadership.  

Rhyton utilisé pour le culte de Bélier et la cérémonie de Haoma
période Achéménide 

Nous sommes actuellement vers la fin de l’ère des Poissons qui a débuté il y a environ 2000 ans (6 av-JC).

Les cycles des conjonctions de Saturne et de Jupiter

Je vais maintenant vous parlez d’un autre cycle très important qui a un impacte absolument considérable sur des périodes beaucoup plus courtes, qui s’étendent sur environ 240 ans : La conjonction des Grands Chronocrators ou le grand cycle de Saturne et de Jupiter. (240 x 4 : 960)

En 1603 a débuté le cycle de la triplicité du feu. Cette triplicité domine les pays de l’Orient. Ce cycle à prit fin en 1782. Lorsque les chronocrates débutent le cycle du feu les pays l’Orients sont donc favorisé, à la fois politiquement, et militairement.

L'Empire Ottoman 

La mutation dans la triplicité de feu débuta donc en 1603, date qui correspond à quelques années près au règne du Sultan Soliman dite le magnifique et à l’âge d’or de l’empire Ottoman. L’Orient fut donc triomphant face à un occident divisé entre 1603 à 1840. Les turques contrôlent les côtes d’Arabie, l’Irak, le Maghreb et en Europe ils ont la Hongrie, Belgrade, l’île de Rhodes, Malte et ont même failli s’emparer de Vienne.   

C’est vers 1774 que l’Empire Ottoman commence à s’effriter peu à peu (XVIIIème siècle). C’est le début du déclin de l’influence de l’Orient sur le monde civilisé. En 1821 les Grecs soutenus par les Russes retrouvent leur indépendance, puis viendra le tour de la Moldavie de la Serbie, et en 1830 les Français débarquent en Algérie alors sous l’hégémonie de l’Empire Ottoman.   

En 1802 à eu lieu la mutation des cycles des conjonctions dans les signes des triplicités de la Terre. Les signes de terre correspondent aux pays de l’occident.
Les pays de l’occident seront donc favorisés durant environ 240 ans. Les valeurs des signes de terre, sont la stabilité économique, le capitalisme, l’industrie et une mode de vie en somme matérialiste. Il est intéressant de noter que l’entrée dans le cycle de la triplicité de terre correspond à quelques années près à la fondation des Etats-Unis de l’Amérique (04/07/1776 17h13 Philadelphia New York). 

Entre 1802 et 2020 c’est l’époque des empires coloniaux. C’est surtout à partir de 1830 que l’empire colonial français (second empire colonial) a pris une ampleur considérable (Afrique, l’Asie, l’Océanie). Aujourd’hui il reste encore une douzaine de territoires insulaires (la France d’outre mer).     

Etant donné que nous sommes à la fin du quatrième âge, appelé le Kali-Yoga ou l’âge de fer, un âge sombre où l’homme régresse à son plus bas niveau de conscience, la mutation dans le cycle des triplicités de la terre, à créer l’un des siècles le plus matérialiste de l’histoire de l’humanité. 

Le 21 Décembre 2020 va débuter la mutation dans les signes des triplicités de l’Air. D’après Abu Mashar la triplicité des signes de l’air correspond aux pays Septentrionaux (Aquilonien). C'est-à-dire la Russie et les anciennes républiques soviétiques.  Les pays qui sont régit par les signes d’Air, comme la Chine gouvernée par le signe de la Balance et le Japon mais aussi certaine partie de l’Orient (car les signes d’air qui sont chauds sont favorables aux signes du feu) seront donc avantagés durant environ 2 siècles et demi.        

      L'Equinoxe de Printemps Horizon Est 
20-03-2016 à 05h30

Comme vous pouvez le constater dans l'image ci-dessus, lorsque nous observons l’horizon Est à l’équinoxe de Printemps, c'est la constellation du Verseau qui se pointe à l'horizon. De la constellation des Poissons nous ne voyons plus que la queux ...   





       

Bagues Astrologiques 







mercredi 4 octobre 2017

Les Magiciens Astrologues du XVème siècle

Astrologie Persane : « Les Magiciens Astrologues du XVème siècle »

Par la grâce de Mithra le Roi du zodiaque, j’ai l‘honneur de vous présenter l’un des œuvres astrologiques les plus recherchées et adulés du XVème siècle : «  le livre du Jugement de la Lune et des interrogations ou Lavâhey-al-Ghamar an’al-Haghâyegh al- Ekhtiârât »

Kamâl-al-Dîn Kâshefî

Ecrit au début du XVème siècle par Kamâl-al-Dîn Kâshefi (nom complet : Kamâl-al-Dîn Hosein-ben-Ali Vâ’ez Kâshefi Sabzevâri 1461-1531) mathématicien, astrologue, poète, spécialiste des arts occultes, adepte d’alchimie opérative et grand maître dans les arts talismaniques. Né le 10 septembre 1461 à Beyhagh une province de Khorâsân (berceau de la magie et des Astrologues) dans le nord-ouest de l’Iran (aujourd’hui appelé Sabzevâr) Kâshefi voyagea à Nishapour puis Herât (ancien Alexandrie d’Aria) et s’initia à l’astrologie et les sciences occultes auprès des plus grands maîtres de l’époque.





Très vite admiré et adulé pour son érudition, il fut appelé par les princes Timourides et devient aussitôt le protégé du Sultan Mirza Bâyaghrâ (1463-1506) grand amateur de l’art, de la littérature et protecteur des astrologues et des alchimistes.

Les œuvres de Kamâl-al-Dîn al-Kâshefi :
Kâshefi a écrit de nombreux ouvrages parmi lesquels un grimoire de Magie Médiévale d’une valeur inestimable ainsi qu’un traité d’astrologie en sept livres, traitant tour à tour de Saturne, de Jupiter, de Mars, de Vénus, de Mercure, du Soleil et de la lune. Le livre de la lune semble être le seul traité qui a survécu jusqu’à nos jours.  

                                                                          
Le Grimoire des Secrets de Ghâsemî ou Kašf-al-asrâr

Ecrit vers la quatrième année du règne de Shah Ismaël (né le 17 Juillet 1487 à Arthâpeel ; aujourd’hui Ardebil et mort le 23 mai 1524 à Tabriz) ce grimoire de magie et de loin l’un des meilleurs grimoires de magie médiévale en persan qui expose une synthèse des meilleurs éléments des hautes sciences, magiques, alchimiques, talismaniques (scientia imaginum) du XIème à XVème siècle. L’auteur expose les cinq branches des oloom-al-gheybiah (la science de l’invisible) que sont :

Le kimiâ (l’alchimie)
Le Sîmiâ (la science de l’illusion et l’art de provoquer des images dans l’imagination)
Le Rîmiâ (la connaissance des vertus cachées des pierres et les propriétés occultes des métaux)
Le Hîmia (l’astrologie, la connaissance des vertus des étoiles fixes, la conjuration des esprits planétaires, la science des suffumigations, des mandalas et taskhîr-al-djinn)
Et le Lîmiâ (c’est la science talismanique, « thelesmatici », et la connaissance des vertus actives et passives du monde sublunaire). 

Le livre est extrêmement bien construit et comporte un niveau très élevé de connaissance occulte. Il est évident que son auteur est un authentique initié qui possède de véritables secrets en alchimie, en astrologie, en talismanie, ainsi que la magie cérémonielle. L’auteur site les écrits de grandes autorités comme Hermès, le grand Temtem dit l’indien, le trésor d’Alexandre, le shaykh Maghrîbî, le shaykh Samâvî.
Kashefi qui avait visiblement accès à de nombreux manuscrits magiques de son époque, site deux grands grimoires de magies Talismaniques que le grand philosophe métaphysicien Shahâb al-Din Sohrâwardî (né en 1155 à Zandjân) avait traduites du grec en persan et dont certains passages auraient étaient écrits en écriture talismanique. Il site aussi le grimoire interdit de Sîhr-al-ayun et le fameux grimoire de haute magie de Ayun al-Haghâyegh.    
   
Le livre du Jugement de la Lune et des interrogations ou Lavâhey-al-Ghamar an’al-Haghâyegh al- Ekhtiârât     


         
Le livre des jugements de la Lune et des interrogations est composé d’une introduction contenant trois chapitres intitulés :

1-    Sur l’interrogation
2-    Sur les principes de cette science
3-    Sur l’utilité des interrogations

l


S’ensuit trois autres chapitres à propos des conditions requises des interrogations et ce dont on attend de l’astre dans l’accomplissement de chaque interrogation.

1-    Des conditions nécessaires à l’interrogation
2-    A propos de la configuration de l’astre requise pour chaque interrogation
3-    Des conditions qui permettent l’accomplissement de l’interrogation



S’ensuit une troisième partie sur les interrogations mineures (ou secondaires) et elle contient 153 interrogations étalées sur 20 chapitres.



1-    Des conjonctions de la lune et des planètes
2-    Des interrogations lorsque la lune est vide de course
3-    Des interrogations de la lune à travers les mansions lunaires … etc …


Le traité se termine par une conclusion et un chapitre sur les interrogations diverses.  



Manuscrit persan XVIème siècle

Dans le chapitre 1er page 27, Kashefi expose quelques-uns des règles de l’Astrologie des interrogations :
« D’après le livre de Sîr-al-Nojoom il est écrit que l’ASC et son maître, la part de fortune et son maître, ainsi que l’étoile à laquelle la lune sera jointe (attachée), nous indiquent le début des événements, et la maison IV et son almuten, et le seigneur de la maison de la lune et la quatrième maison après la lune, indiquent la fin des événements ».
En astrologie persane on appelle ses points sensibles de l’horoscope, arbâb-î avâghîb, littéralement les seigneurs des événements !   


La statue de Kamâl-al-Dîn-al-Kâshefi 
ressèment installée à Sabzevâr